Eileen Myles
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La chaîne HBO s’est inspirée d’iel pour un personnage de la série à succès Transparent et le New York Times l’appelle « l’une des voix fondamentales de la poésie américaine ». Après quarante ans dans l’ombre, Eileen Myles est aujourd’hui une star de la littérature. Et oui, en tant que personne non-binaire, Myles se définit par le pronom personnel « iel ».
Une vie aux multiples facettes
« Nous sommes beaucoup », dit Myles (69), qui aime concevoir l’être humain en tant que collectif. D’où son choix, en anglais, de la troisième personne du pluriel « they » pour parler de soi : « elle inclut le masculin, le féminin et tout ce qui se trouve entre les deux ». De la poésie queer pure souche, qui n’a pas peur de déplaire, ne se laisse enfermer dans aucune case et évoque la politique, la sexualité et l’identité. Depuis les années 1970, Myles vit à New York. « Ultime membre » de la New York School, un groupe informel d’artistes expérimentaux basés dans le centre de Manhattan, iel évolue et travaille en marge des courants dominants. Avec la réédition de son roman autobiographique Chelsea Girls en 2015, Myles se retrouve soudain sur la scène mainstream. En témoigne le récent aperçu de son œuvre I Must Be Living Twice. On ne pouvait rêver mieux pour quelqu’un qui fuit l’univocité comme la peste.
Une œuvre aux multiples facettes
Comme sa vie, l’œuvre de Myles dépasse toute tentative de catégorisation. Iel refuse de choisir entre fiction et non-fiction, entre essai et poésie, entre cérébralisme et nonchalance, entre elle et il, entre la sphère publique et privée. Décrire son travail relève presque de l’impossible. La meilleure introduction à Eileen Myles, c’est Eileen Myles. Pourtant, sa poésie est accessible. Le ton de ses poèmes est informel, le style tranchant et concis. Pour ses vingt livres de poésie, de fiction et de critique d’art, Myles a notamment reçu quatre Lambda Literary Awards, qui mettent à l’honneur la littérature traitant des thèmes LGBTQ.
Evolution
Le dernier recueil de poésie de Myles, Evolution (Grove Press, 2018), évoque le devenir, l’arrivée, les errances du poète sur le chemin de l’amour, de l’identité et de la poésie, la société américaine et le quotidien. Dans Evolution, les poèmes se lisent comme des questions sur la sensualité, la corporalité et la politique. Ils nous défient, nous mettent mal à l’aise, nous intriguent. Myles a relié Evolution à un projet Instagram qui permet de faire l’expérience de la poésie sur un support autre que le papier.
À l’occasion de sa toute première venue à Bruxelles, Myles lira des extraits d’Evolution. Ensuite, nous projetterons son court-métrage The Trip (17 min) inspiré par la « bande-son » de Pull My Daisy : un monologue improvisé de Jack Kerouac. Enfin, la journaliste et auteure Selma Franssen s’entretiendra avec Myles.
Bientôt à
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