La Nuit des Écrivain·e·s, 8ème édition

ven. 08.11.2024 21:00 - sam. 09.11.2024 1:00
LNDE E S 2024 1000x1000 6 AUTEURS

Catégorie

interview, musique, performance

Prix

gratuit

Langue

en français

Se laisser guider – ou égarer – dans la nuit par les voix de six écrivains et écrivaines ? C’est à cette expérience singulière que vous convient à nouveau Myriam Leroy et Pascal Claude lors de la 8e édition de La Nuit des Écrivain.e.s, le vendredi 8 novembre 2024 dès 21h. Les noms sont désormais connus : Nadia Daam, Fanny Ruwet, Olivier Adam, Jean Rouaud, Kenan Görgün et Aurélie William Levaux nous font l’honneur de leur présence.

La soirée sera ponctuée de performances de l’auteur et chanteur Dominique A, du "dealer d’émotions" Adam La Nuit, de la poétesse et performeuse Maud Joiret et de l’écrivaine Isabelle Wéry (Rouge Western, Au Diable Vauvert).

Pendant quatre heures, six autrices et auteurs échangent et s’interpellent en public à la Cité Miroir, à Liège, et en direct sur La Première, avec la précieuse collaboration de Passa Porta.

Ces autrices et auteurs nous aident à mettre des mots sur les grands sujets qui font battre le cœur de notre époque et de nos vies.

Nadia Daam

Chroniqueuse régulière dans le 28 minutes d’Elisabeth Quinn sur Arte, Nadia Daam est également à la barre du rendez-vous de la parentalité dans Parents & co sur France Inter après avoir été à celle de Modern love sur la même chaîne. Journaliste sur les questions de la famille et du féminisme, elle a cosigné de Mauvaises mères, la vérité sur le premier bébé (Ed. Jacob Duvernet) où elle esquintait le mythe de la maternité, elle signe aujourd’hui La gosse (Ed. Grasset) où elle explore les thèmes universels de la maternité, de l’éducation et s’interroge sur la manière de préserver sa fille des violences liées à son genre.

Fanny Ruwet

A seulement 30 ans, Fanny Ruwet est sur tous les fronts. Elle débute comme animatrice radio sur Pure (Mes années 2000, Radar), elle passe rapidement à la vitesse supérieure en produisant ses propres podcasts (Les gens qui doutent, Bisexualités). Depuis 2019, elle partage désormais sa drôle d’humeur dans La Bande originale de Nagui sur France Inter.

Après un premier show humoristique (Bon anniversaire, Jean), elle a été invitée à faire les premières parties de Kyan Khojandi, Alex Vizorek et Guillermo Guiz. L’année dernière, elle sort un premier roman Bien sûr que les poissons ont froid (Ed. L’Iconoclaste) en 2023 sur une rencontre faite sur Internet alors qu’elle était adolescente. Elle revient cet automne avec un nouveau spectacle On disait qu’on faisait la fête.

Olivier Adam

En 2000, avec son premier roman Je vais bien ne t’en fais pas (Ed. La Dilettante), il avait fait une entrée remarquée sur la scène littéraire française. Depuis, il a publié une vingtaine de romans et de nombreux ouvrages jeunesse.

Lauréat de nombreux prix dont le Goncourt de la nouvelle pour Passer l’hiver (Ed. de l’Olivier) en 2004 et le prix RTL-Lire pour Des vents contraires (Ed. de l’Olivier), l’écrivain n’a cessé depuis ses débuts, de mettre en scène de personnages cabossés par la vie, légèrement à la marge cherchant malgré tout à survivre et à trouver une place dans le monde d’aujourd’hui. Chez Olivier Adam, l’intime et le social ne sont jamais loin. Dans son dernier roman, Il ne se passe jamais rien ici (Flammarion), il s’essaye au thriller sur fond de conflits familiaux et de lutte des classes.

Jean Rouaud

"Si le Goncourt n’était pas une aspiration, ce fût une tornade". Dans Comédie d’automne (Grasset), Jean Rouaud revient avec beaucoup d’autodérision sur la manière dont il a vécu cet honneur inattendu en 1990 pour son premier roman Les champs d’honneur (Ed. Minuit) alors qu’il était simple kiosquier.

Ce premier roman ainsi que les trois suivants forment un cycle romanesque racontant l’histoire de sa famille et de sa propre enfance et adolescence. Avec une trentaine de romans et d’essais à son actif, Jean Rouaud a refusé par trois fois d’entrer à l’Académie française. Il serait rentré par contre volontiers à celle du Goncourt eu égard à son parcours mais on l’aurait jugé trop "abrasif".

Kenan Görgün

Kenan Görgün est un auteur belge d’origine turque. À 17 ans, il découvre à la fois l’écriture et la lecture. Après un premier recueil de nouvelles L’enfer est à nous (Quadrature) et un autre de poésie Mémoires d’un encrier sale (Maelström), il s’attaque au roman en faisant des crochets du côté du scénario et du théâtre.

En 2019, il sort Le second disciple (Les Arènes), un roman noir audacieux ancré à Bruxelles et Molenbeek dans lequel il propose un éclairage nouveau pour tenter de comprendre les mécanismes de la radicalisation islamiste. Au printemps de cette année, il change de registre avec Oublie que je t’ai tuée (L’Atalante), un polar rythmé et inventif avec en toile de fond un portrait de New-York qui doit beaucoup à sa correspondance avec Paul Auster.

Aurélie William Levaux

Ce dont on parle en premier quand on évoque Aurélie William Levaux, c’est du dessin. Elle imprime en effet une marque forte, reconnaissable, où des scènes de la vie quotidienne sont enluminées comme des gravures, et où il semble que les genres et les époques se brouillent. Est-on devant une tapisserie ancienne ou un fanzine des années 90 ? Est-on caressé ou giflé par ce qu’on regarde ?

Avant-garde et classicisme, beauté et laideur, violence et délicatesse, spontanéité et minutie, son travail réconcilie toutes les contradictions dans un geste affirmé, libre, viscéralement singulier. Aurélie William Levaux peint, crayonne, gribouille au stylo-bille et brode à l’aiguille, sur du papier ou du tissu. Mais elle écrit aussi, une littérature bien à elle, dans un style organique, frontal, débarrassé de toute politesse, pour mieux y faire affleurer une poésie pugnace. Cette native d’Oupeye plonge en elle avec intransigeance et honnêteté, pour raconter avec un talent narratif immense ce que le monde lui fait.

Une nuit d’évasion et de réflexion littéraire

Parce que passer une nuit avec des écrivains, c’est chercher de nouvelles étincelles, des "trouées de lumière" pour éclairer l’époque chahutée.

Passer une nuit avec des écrivains, c’est privilégier le temps long de la réflexion, c’est réfuter la pensée en slogans, mais la formuler quand même joliment.

Passer une nuit avec des écrivains, c’est accepter les traces et la puissance de l’épuisement. C’est aussi rire, s’émerveiller, s’émouvoir, oser les utopies. Oser tout court.

Org. : Cité Miroir, La RTBF et Passa Porta

Bientôt à