Céline Leroy : à propos de Deborah Levy

25.03.2021
Enregistrement
Article Céline Leroy

Traductrice française de Don Carpenter, Maggie Nelson, Leonard Michaels, Laura Kasischke, Jeanette Winterson, Atticus Lish ou encore Rebecca Solnit (entre autres !), Céline Leroy est devenue une référence absolue en matière de littérature anglo-saxonne. Une passeuse discrète, à l’image de son métier mystérieux.

-

« J’avais entendu beaucoup parler des textes de Deborah Levy. Je les voyais un peu partout sur les réseaux, les gens en parlaient pas mal. J’avais lu beaucoup d’articles aussi. J’étais curieuse, mais aussi légèrement méfiante de voir autant d’enthousiasme : j’étais sans doute un peu snob sur ce coup-là… (rires). En allant dans une librairie parisienne anglophone, je suis tombée sur le livre, je me suis dit : « je vais l’acheter, me faire mon opinion et puis je pourrai passer à autre chose ». Je l’ai lu et… ça a été un choc à plusieurs égards… J’ai eu tout de suite l’envie de le traduire, sauf que je n’avais absolument pas le temps de me lancer dans le texte, j’avais déjà beaucoup de livres devant moi… »

Coïncidence et prix Femina

Au micro de la critique littéraire Anne-Lise Remacle, Céline Leroy revient sur la coïncidence incroyable qui l’a fait rencontrer et traduire les deux premiers volumes de la trilogie de la Britannique Deborah Levy (1959, Johannesburg) pour les françaises éditions du Sous-sol. Le double prix Femina 2020 qui devait en découler pour Ce que je ne veux pas savoir et Le Coût de la vie, Levy le partage donc forcément avec sa magistrale traductrice. Depuis son appartement de Paris, Céline Leroy revient sur les raisons d’une éclosion tardive de Deborah Levy à l’international, raconte les enjeux particuliers qu’a présentés ce travail de traduction et revient sur les raisons de la puissance de son projet romanesque de « living autobiography » en convoquant Simone de Beauvoir ou Virginia Woolf.

Un avant-goût à l’interview de Deborah Levy par Ruth Joos, qui aura lieu samedi 27 de 19h30 à 20h30 dans le cadre de notre focus « Women and power ».

.

 
25.03.2021