Autour de “Ces enfants-là” avec Virginie Jortay
Locatie
Categorie
Kostprijs
Taal
Les premiers romans sont souvent écrits avec les tripes. Ces enfants-là ne fait pas exception. Dans ce « récit-mémoire », Virginie Jortay revient sur une famille qui se disait « sans tabou » mais était en réalité d’une lourdeur insoutenable, déplacée et abusive.
Difficile de ne pas penser à Camille Kouchner et La familia grande en lisant Ces enfants-là de Virginie Jortay. Même époque (les adultes se veulent « libérés »), mêmes remontrances (« De quoi te plains-tu ? ») et surtout même nécessité de briser le silence, de regarder le passé droit dans les yeux et de nommer les choses par leur nom : de l’inceste, un viol.
Les conditions de l’abus
Pour autant, le premier roman de Virginie Jortay n’est certainement pas une redite. Dans Ces enfants-là, elle décrit, avec une patience et un courage infinis, une histoire très personnelle, singulière et spécifique. Celle d’une enfant, puis d’une jeune fille, qu’on prive de son corps, de sa personnalité, pour en faire « l’objet de ». Elle démontre, à force de souvenirs, les conditions de l’abus. Ce qui le rend possible. Comment c’est dans les détails, aux alentours, qu’on normalise la perte de soi.
« Raconter à partir de soi n'est pas soi, et encore moins une vérité, explique l’autrice. C'est une façon d’agencer. J'ai cherché le rythme et la respiration des phrases, pour traduire la tension mais aussi lâcher les soupapes. Construire ce roman, comme parler de ce qui ne s'énonce pas - ou alors difficilement; il renverra écho - je l'espère - à des lecteurs en manque de reflet. »
Car si l’aspect autobiographique n’est pas nié, c’est bien d’une œuvre littéraire dont il est question ici. Virginie Jortay, après avoir réalisé de nombreux spectacles de théâtre et dirigé l’Ecole supérieure des arts du cirque de Bruxelles, dissèque a posteriori les mécanismes du contrôle, mais aussi les stratégies de survie. Un livre fort, dont elle conversera avec Adrienne Nizet. En deuxième partie de soirée, le public sera invité à s’exprimer sur le thème de « S’approprier les outils de la parole ».
Inscriptions via le formulaire : https://forms.gle/rEVQkvQkzWDxixnZA
Organisation Passa Porta, Amazone asbl
Photo © Marie-Françoise Plissart
Binnenkort bij
Am I Evil?
Een intieme lezing over Jeanne Walschot, een controversiële handelaar en verzamelaar van Afrikaanse kunst, met het curatorenduo Simone Basani en Alice Ciresola.
Dead Ladies Show #11 in Antwerpen
In de elfde editie van ons café chantant brengt Gaea Schoeters een programma met o.a. Rachida Lamrabet, Anneleen Van Offel en Steven Van Ammel. Onderbelichte vrouwelijke kunstenaars en wetenschappers krijgen het spotlicht, met muzikale intermezzo’s door pianiste Lies Colman en zangeres Lieselot De Wilde.
Meet the author: Sheena Patel
I’m A Fan, het debuut van de Britse schrijfster en regisseur Sheena Patel over obsessie, sociale media en machtsverhoudingen zette haar op de kaart als een van de meest opwindende nieuwe stemmen in de Britse literatuur. Ze wordt geïnterviewd door de Soedanees-Australische schrijfster Yassmin Abdel-Magied, die als writer in residence bij Passa Porta in Brussel aan haar nieuwe roman werkt.