Lecture de « Mes bien chères sœurs » de et par Chloé Delaume
« Ceci est une adresse. Aux femmes en général, autant qu’à leurs alliés. Je vous écris d’où je peux. Le privé est politique, l’intime littérature. » Ainsi Chloé Delaume s’adresse-t-elle aux lectrices et aux lecteurs de son dernier texte, Mes bien chères sœurs.
En écho à Despentes
Au «J’écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les mal baisées, les imbaisables…», de Virginie Despentes, Chloé Delaume répond, depuis la quatrième vague féministe, celle des femmes ordinaires, et écrit « de chez les féministes hétéros qui se maquillent, (…) de chez les ex-bonnasses, les suffisamment cotées sur le marché pour avoir reçu des appels d’offres et avoir eu le choix des options ».
Après #metoo
Mes bien chères sœurs, publié aux éditions du Seuil, est un appel incisif qui prône la sororité comme outil de puissance virale, et dans lequel elle aborde la question du renouvellement du féminisme, de l’extinction en cours du patriarcat, de ce qu’il se passe, et peut se passer, depuis le mouvement #metoo.
Réflexion collective
Retour sur un parcours personnel pour une réflexion collective, ce livre est à grands traits une histoire de la femme, du féminisme. L’autrice en fera une lecture, alliant la puissance de sa voix et de sa détermination à celle de ses mots.