Les merveilles du multilinguisme #4 : comment épeler la (dé)colonisation ?

Qui ne parle pas l’anglais de nos jours se sentira souvent exclu·e. Nous vivons dans un monde où cette langue est devenue dominante dans un sens culturel large. Même dans le domaine de l'éducation, l'anglais est enseigné comme deuxième langue. Parler anglais - dans certaines régions du monde - semble être la condition préalable à la participation économique.
La langue peut également jouer un rôle important sur le plan politique, comme levier de résistance à l'oppression ou comme instrument de changement de culture. La colonisation et la migration, les conflits territoriaux et les questions d'identité ont un impact majeur sur la langue que les communautés (sont autorisées à parler) parlent et à développent.
La série "Les merveilles du multilinguisme" explore à chaque fois un aspect différent de notre société multilingue. De courtes interventions artistiques alimentent les conversations, tant en groupe qu'entre elles.
Dans ce quatrième volet de "Les merveilles du multilinguisme", nous parlons de langue et de pouvoir, en abordant la question sous l’angle de la (dé)colonisation. Comment se manifeste-t-elle dans la langue ? Comment les auteur·ices se libèrent-iels de l'impact colonial sur l'utilisation de la langue dans la vie culturelle et quotidienne ? Comment épeler colonisation en arabe ? Trois invité·es - tous·tes trois lié·es à la région MENA - aborderont ces questions dans trois langues différentes (néerlandais, français et anglais) : l'homme de théâtre Salim Djaferi, l'écrivaine Rachida Lamrabet et la chercheuse Ilham Essalih.
Comme à l'accoutumée, tout ne sera pas traduit mais nous veillerons à un équilibre et comptons sur la volonté des participant·es pour s'entraider.
Organisation : Passa Porta et Kaaitheater.
photo © Helena Verheye
Bientôt à

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Dans Headshot (Combats de filles, à paraître), le premier audacieux roman de l’Américaine Rita Bullwinkel, huit adolescentes s'affrontent sur un ring de boxe à Reno, dans le Nevada. Bullwinkel, elle-même ancienne athlète, y explore les conséquences physiques et psychologiques du sport à haut nveau, tout en dressant de puissants portraits de femmes. Pour Passa Porta, elle s'entretiendra avec l’autrice Bregje Hofstede.