Jesse Ball
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Meet the author
Pour le bénéfice de tous, férus de littérature, lecteurs occasionnels ou simples curieux, nous organisons des entretiens d'auteurs, variés et singuliers, riches en histoires, en idées et en émotions.
Voir toute la sérieImaginez qu’un groupe de personnes possède tous les pouvoirs dans la société, y compris celui de décider de la vie et de la mort d’autrui. L’autre groupe est radicalement inférieur et déshumanisé, identifié et enfermé dans des ghettos. Cela vous semble tiré d’un livre d’histoire ? Et pourtant, non. Il s’agit du point de départ du dernier roman de l’écrivain américain Jesse Ball: The Diver’s Game, un exercice de réflexion dystopique au goût amèrement réaliste.
Une histoire de « pats » et de « quads »
L’idéal d’égalité et de justice a presque disparu de la surface de la Terre. L’espèce humaine est désormais divisée en deux groupes : les « pats », ou l’élite, et les « quads », formés par les réfugiés et leur descendance, avec leurs mâchoires marquées et leurs mains mutilées. Les « pats » peuvent tuer les « quads » arbitrairement — et en profitent. Ils enfilent simplement leurs masques à gaz et laissent ce dernier opérer son travail destructeur.
Des paraboles dystopiques
The Diver’s Game est conçu comme quatre paraboles. Ensemble, elles reflètent une société profondément sombre livrée à la peur, au sadisme et à l’inégalité, où l’empathie, la douceur et la justice sont considérées comme des concepts d’arrière-garde. Et il y a de quoi s’inquiéter encore bien davantage : l’univers de The Diver’s Game, fruit d’une imagination brillante, ressemble affreusement au nôtre.
La dureté du contenu se répercute au niveau stylistique, avec une écriture d’une neutralité si distante et économe qu’elle se fait intemporelle et solennelle. Avec ce roman impressionnant, Jesse Ball confirme sa notoriété en tant que l’un des talents les plus fascinants de la littérature contemporaine.
À propos de l’auteur :
The Diver’s Game est déjà le huitième roman de l’auteur américain Jesse Ball (1978). Il a signé par ailleurs plusieurs recueils de poésie, des nouvelles et des œuvres de non-fiction. En 2017, son nom s’est retrouvé dans la fameuse liste des « meilleurs jeunes auteurs américains » de Granta, un gage de qualité en matière de jeunes talents depuis de nombreuses décennies. Auparavant, The Paris Review lui a décerné le prestigieux Plimpton Prize de la meilleure nouvelle. Ball enseigne l’écriture créative à la célèbre School of the Art Institute of Chicago. Son roman précédent, Census, a été traduit dans treize langues.
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