Jesse Ball

mer. 05.02.2020
20:00 - 21:30
Jesse Ball C James Foster

Catégorie

interview

Prix

Prévente € 7 / 5 ; À la caisse € 9 / 7

Langue

en anglais

Meet the author


Pour le bénéfice de tous, férus de littérature, lecteurs occasionnels ou simples curieux, nous organisons des entretiens d'auteurs, variés et singuliers, riches en histoires, en idées et en émotions.

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Imaginez qu’un groupe de personnes possède tous les pouvoirs dans la société, y compris celui de décider de la vie et de la mort d’autrui. L’autre groupe est radicalement inférieur et déshumanisé, identifié et enfermé dans des ghettos. Cela vous semble tiré d’un livre d’histoire ? Et pourtant, non. Il s’agit du point de départ du dernier roman de l’écrivain américain Jesse Ball: The Diver’s Game, un exercice de réflexion dystopique au goût amèrement réaliste.

Une histoire de « pats » et de « quads »

L’idéal d’égalité et de justice a presque disparu de la surface de la Terre. L’espèce humaine est désormais divisée en deux groupes : les « pats », ou l’élite, et les « quads », formés par les réfugiés et leur descendance, avec leurs mâchoires marquées et leurs mains mutilées. Les « pats » peuvent tuer les « quads » arbitrairement — et en profitent. Ils enfilent simplement leurs masques à gaz et laissent ce dernier opérer son travail destructeur.

Des paraboles dystopiques

The Diver’s Game est conçu comme quatre paraboles. Ensemble, elles reflètent une société profondément sombre livrée à la peur, au sadisme et à l’inégalité, où l’empathie, la douceur et la justice sont considérées comme des concepts d’arrière-garde. Et il y a de quoi s’inquiéter encore bien davantage : l’univers de The Diver’s Game, fruit d’une imagination brillante, ressemble affreusement au nôtre.

Contenu et forme sans concession

Ball ne s’embarrasse pas de fioritures. Au même titre que sa dernière œuvre, The Diver’s Game propose une réflexion impitoyable sur la bestialité humaine, le plus souvent intégrée à l’un ou l’autre système gouvernemental.

La dureté du contenu se répercute au niveau stylistique, avec une écriture d’une neutralité si distante et économe qu’elle se fait intemporelle et solennelle. Avec ce roman impressionnant, Jesse Ball confirme sa notoriété en tant que l’un des talents les plus fascinants de la littérature contemporaine.

À propos de l’auteur :

The Diver’s Game est déjà le huitième roman de l’auteur américain Jesse Ball (1978). Il a signé par ailleurs plusieurs recueils de poésie, des nouvelles et des œuvres de non-fiction. En 2017, son nom s’est retrouvé dans la fameuse liste des « meilleurs jeunes auteurs américains » de Granta, un gage de qualité en matière de jeunes talents depuis de nombreuses décennies. Auparavant, The Paris Review lui a décerné le prestigieux Plimpton Prize de la meilleure nouvelle. Ball enseigne l’écriture créative à la célèbre School of the Art Institute of Chicago. Son roman précédent, Census, a été traduit dans treize langues.

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