Ottessa Moshfegh en discussion avec Ruth Joos

jeu. 30.05.2019
20:00 - 21:30
Moshfegh Ottessa Photo 2 © Krystal Griffiths1
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€ 8 / 6

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En anglais

Avec son humour noir, ses personnages fascinants et son style narratif captivant, Ottessa Moshfegh nous tient en haleine tout au long du récit. Elle y était parvenue avec son premier livre Eileen, présélectionné pour le Man Booker International Prize. Elle réitère avec Mon année de repos et de détente. Ruth Joos, journaliste radio et spécialiste des belles-lettres, converse avec elle.

Fervente défenseure de profondeur

« Nous vivons à un tel rythme qu’on ne se rend quasi plus compte de rien. Voilà pourquoi je déteste la superficialité du style de vie new-yorkais – la scène artistique creuse, l’obsession pour le physique, la fragilité de nos vies amoureuses. Qui est le vrai dormeur dans tout ça ? Celui qui passe à côté des choses ou celui qui préfère s’attarder et prendre son temps ?”

C’est avec ces mots qu’Ottessa Moshfegh a fait connaître ses idées dans le Knack Focus, et qu’elle nous aide à comprendre ce qui l’a poussée à écrire Mon année de repos et de détente.

Tranquillisant, éclairant et amusant

Dans Mon année de repos et de détente, une jeune femme tourne le dos au monde, épuisée par la vie frénétique et sans intérêt qu’elle mène à Manhattan. Elle se fait prescrire une cargaison de somnifères et s’éloigne de la réalité pour une sieste interminable.

Avec ce livre contant l’histoire d’une vie d’ennui dans un monde anesthésié, Moshfegh nous offre une satire douloureusement pertinente du rêve américain. L’autrice fait penser à Bret Easton Ellis dans ses bons jours : un humour tranchant et des phrases incisives, saupoudrés ici d’une fameuse dose de Xanax.

Ottessa Moshfegh

Ottessa Moshfegh (1981) a écrit son premier roman McGlue en 2014. Ont suivi Eileen, couronné du Hemingway Foundation/PEN Award, et Mon année de repos et de détente. Ses nouvelles sont parues dans The Paris Review, une place réservée à des auteurs comme Zadie Smith et Jeffrey Eugenides, et ont été rassemblées dans un recueil : Homesick for Another World (La nostalgie d’un autre monde). L’œuvre de Moshfegh est caractérisée par un goût prononcé pour le côté sombre et un humour mordant.

Photo © Krystal Griffiths

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