Claire Fercak et Patrick Declerck – écrire par delà les limites
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Faire oeuvre littéraire, tout en allant au-delà des limites : la maladie, les soignants, et les aidants sont au coeur des textes de Claire Fercak, (Ce qui est nommé reste en vie, Verticales, 2020) et Patrick Declerck (Crâne, Gallimard, 2016). Leur conversation est modérée par Anne-Lise Remacle, qui nourrit leurs échanges de questions envoyées par les internautes.
Les circonstances rendant cette rencontre impossible en chair et en os, nous avons décidé de la transposer virtuellement. Vous aussi, nourrissez la conversation qu’animera Anne-Lise Remacle, en envoyant vos questions par mail d’ici le 15 mai à communication@passaporta.be, ou via Facebook. La rencontre virtuelle aura lieu le 18 mai dans les conditions du direct et sera en ligne quelques jours plus tard dans le magazine de Passaporta. Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour ne pas la manquer !
Dans son texte étincelant Ce qui est nommé reste en vie (Verticales, janvier 2020), Claire Fercak évoque un sujet très spécifique : celui de l’accompagnement et de la perte d’un très proche – ici, la mère de l’auteure – d’une tumeur au cerveau.
Patrick Declerck, à qui l’on doit notamment Crâne (Gallimard, 2016), où son double Alexandre Nacht voyait son propre avenir menacé par un péril du même ordre, s’est rapidement imposé comme un interlocuteur qui pourrait amener son point de vue singulier à la discussion.
A l’origine de la volonté de les entendre converser, en effet, une complicité qui se devinait à la lecture d’un entretien que Patrick Declerck livrait à Claire Fercak en 2016 pour les pages de Libération, et cette phrase, accordant à la littérature le statut de la nécessité : « le livre est un objet qui survit, la seule chose encore contrôlable ».
Un rapprochement entre les deux expériences rapportées dans leurs ouvrages nous semblait faire sens tant leurs textes semblent se répondre : c’est qu’ils écrivent tous deux de part et d’autre d’un gouffre, par delà les limites, celles de l’inracontable. Il faut un grand talent pour évoquer ces sujets sans sombrer dans le pathos ou le voyeurisme et pour dépasser le témoignage.
Alors, une thématique hospitalière en temps de pandémie, vraiment ? Oui, car quelle énergie, quels somptueux éclats de littérature, quel humour, quelle vitalité sous la plume de Claire Fercak et de Patrick Declerck. Que peut la littérature, comment contourne-t-elle les obstacles de ce qui semble indicible ?
A propos des auteurs
Claire Fercak, née en 1982, vit et travaille à Paris. Unanimement salué par la critique et les libraires, Ce qui est nommé reste en vie est son septième livre, après deux livres pour la jeunesse, deux ouvrages nés de sa proximité avec les Smashing Pumpkins et deux romans parus aux éditions Verticales.
Patrick Declerck, né en 1953 à Bruxelles, est psychanalyste, anthropologue et écrivain. Outre Crâne, il est l’auteur d’un pamphlet, d’un recueil de nouvelles, de deux romans publiés chez Gallimard et d’un essai, Les naufragés (« Terre humaine », Plon), qui devrait être monté à Bruxelles au Théâtre Le Public en janvier 2021.
Patrick Declerck, né en 1953 à Bruxelles, est psychanalyste, anthropologue et écrivain. Outre Crâne, il est l’auteur d’un pamphlet, d’un recueil de nouvelles, de deux romans publiés chez Gallimard et d’un essai, Les naufragés (« Terre humaine », Plon), qui devrait être monté à Bruxelles au Théâtre Le Public en janvier 2021.
Photo Patrick Declerck © Maurice Rougemont
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