Rencontre avec Mohsin Hamid

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Le Passa Porta Festival aura une couleur particulière cette année, puisque couplé à l’ICORN Network Meeting, grand rassemblement annuel du réseau international des « villes refuges » pour écrivain.e.s, artistes et journalistes en exil – dont Bruxelles. Qui mieux que Mohsin Hamid pour incarner un discours sur les refuges – qu’ils soient identitaires, géographiques voire imaginaires ?
Dans Exit West (traduit en français 2018), ce grand lecteur de Toni Morrison, Haruki Murakami, Albert Camus ou Antonio Tabucchi racontait une histoire d’amour poignante sur fond d’exil et de crise migratoire, du Moyen Orient aux portes de l’Occident.
La métamorphose
Dans son dernier livre Le Dernier Homme blanc, dont la traduction française paraîtra au printemps chez Grasset, il franchit de nouvelles frontières. Employé dans une salle de gym, Anders est un jeune homme blanc sans histoires. Un matin au réveil, il constate que sa couleur de peau a changé. Ne comprenant pas ce qui lui arrive, il décide de ne plus sortir. Au même moment, des émeutes racistes éclatent dans la ville, qui le visent aussi désormais. Bientôt, Anders comprend qu’il n’est pas seul à subir cette mutation : de plus en plus de Blancs deviennent du jour au lendemain racisés…
Écrivain hors normes passant avec aisance de l’essai autobiographique au roman total d’une planète mondialisée, de l’humour à la lucidité, de la fable à l’essai politique, du cinéma à la religion, il est ce conteur en voyage perpétuel, un poète réellement cosmopolite.
Après une intervention personnelle inédite sur la thématique du REFUGE, Mohsin Hamid répondra aux questions de la journaliste et autrice Annelies Beck.
à propos de l’auteur
Mohsin Hamid (1971) habite dans sa ville natale, Lahore, au Pakistan, après avoir vécu à Londres, New York et en Californie. Ses deux premiers romans – Partir en fumée (prix Betty Trask et finaliste du prix PEN/Hemingway en 2000, éds. Stock) et L’intégriste malgré lui (finaliste du Man Booker Prize, et adapté au cinéma par Mira Nair en 2012, éds. Denoël) – se sont vendus à plus d’un million d’exemplaires dans le monde et ont été traduits dans plus d’une trentaine de langues. Comment s’en mettre plein les poches en Asie mutante (éds. Grasset) et Exit West (éds. Grasset) lui ont valu d’être regardé comme « l’un des auteurs les plus talentueux et inventifs de sa génération » par le New York Times. Il contribue régulièrement au New York Times, au Guardian, au New Yorker ou encore à la revue Granta.
à propos de la modératrice
Annelies Beck (1973) est une écrivaine et journaliste belge (l’émission d’actualité néerlandophone Terzake). Elle a étudié l’histoire à Gand et les “Brazilian studies” à Londres. Elle a réalisé un documentaire sur son arrière-grand-père, resté à Glasgow pendant la Première Guerre mondiale. Elle a publié deux romans à ce jour, Over het kanaal et Toekomstkoorts (pas encore traduits en français) et travaille actuellement à son troisième. En 2022, elle a créé, avec l’illustratrice Hanneke Siemensma, un livre d’images philosophiques, Gedachten Denken. Lors des entretiens publics qu’elle mène avec les écrivains, elle tente de faire la lumière sur le monde qui se cache derrière l’œuvre.
Org. Passa Porta, ICORN
photos : mohsin hamid © Jillian Edelstein, annelies beck © eveline renaud
Bientôt à

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