Lisez-vous le belge … à l’étranger ? - Silvia Moreno Parrado

07.11.2023
Portrait Silvia

C’est devenu une tradition : chaque année au mois de novembre, l’opération « Lisez-vous le belge ? » met en lumière les livres belges francophones à travers celleux qui les font et celleux qui les lisent.

Partenaires de cette grande opération, Passa Porta propose cette année d’interroger la destinée de la littérature belge à l’étranger. S’exporte-t-elle bien ? Quelle réputation pour quel succès ? Et surtout : quel.el.s auteur.ices belges ont la cote en traduction en ce moment ?

Nous avons posé la question à des traducteurices professionnel.le.s qui sont la voix de livres belges à l’étranger. Trois traductrices et un traducteur résident.e.s récent.e.s de « Seneffe en août », notre résidence annuelle estivale d’écriture et de traduction. Un cadre inspirant et une retraite dans laquelle des traductrices et traducteurs des quatre coins du monde peuvent venir écrire. Pourvu qu’iels travaillent sur un titre d’un.e auteurice belge francophone. Nous avons demandé à quatre d’entre elleux de nous parler du livre belge qu’iels choisiraient entre tous.

Lisez-vous le belge à l’étranger ? Voici leurs réponses. Venues de Mexico, Varsovie, Rio et Madrid.

Le choix de Silvia Moreno Parrado : L’Asturienne de Caroline Lamarche (éds. Impressions Nouvelles, 2021)

« J'ai découvert L'Asturienne de Caroline Lamarche alors que l'autrice cherchait une traductrice vers l'espagnol. Ce qui aurait pu être une simple mission professionnelle est rapidement devenu une histoire d'amour (belge). Le travail de traduction implique toujours une lecture très particulière des livres, où toutes les couches, même les plus profondes, sont mises à nu et le livre examiné sous toutes les coutures. Ce n'est pas toujours agréable, mais dans ce cas, ça l'a vraiment été.

Dans L’Asturienne, les éléments les plus attrayants du genre ‘saga familiale’ s'ajoutent à l'histoire réelle et fascinante des pionniers belges de la sidérurgie dans le nord de l'Espagne, du développement industriel de la région, des conflits sociaux et du travail... Le tout tissé par la prose de Caroline Lamarche : fine, précieuse, pleine de lyrisme. C’est un récit historique qui se lit comme un roman (un bon !) : avec un réel plaisir. Parole de traductrice. »

Silvia Moreno Parrado
Madrid, octobre 2023.

Silvia Moreno Parrado (Espagne) était en résidence cette année à « Seneffe en août » pour écrire sa traduction de L’Asturienne de Caroline Lamarche (Les impressions nouvelles).

07.11.2023