Meet the author: Eduardo Halfon
Entre Eduardo Halfon et Passa Porta, c’est une longue histoire. Auteur des inoubliables Monastère et du Boxeur polonais, le grand écrivain guatémaltèque a déjà honoré la Maison internationale des littératures de plusieurs visites. En plus de l’écriture de Cendres, un texte inédit pour la soirée d’ouverture du festival, « Ghost Stories » (28/03), il nous offre un grand entretien à propos de Tarentule, son dernier roman remarquable et glaçant.
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Eduardo Halfon est né en 1971 au Guatemala, qu’il quitte à dix ans pour les États-Unis avant d’y revenir après de longues années. Ses grands-parents et arrière-grands-parents viennent de pays aussi divers que l’Ukraine, l’Égypte, la Palestine, l’Espagne, le Liban, la Syrie et la Pologne. L’identité, le déracinement et l’intime sont les thèmes de prédilection de ses livres, qui présentent tous une facette différente d’un ensemble autobiographique en train de devenir magistral.
Entre réalité et fiction
Son dernier livre, Tarentule (éds. De la table ronde, traduit par David Fauquemberg), vient d’être couronné du prix Médicis. Il remonte à l’époque où, en 1984, deux jeunes frères exilés aux États-Unis retournent au Guatemala, au cœur de la forêt de l’Altiplano, participer à un camp de survie pour enfants juifs où les envoient leurs parents afin qu’ils n’oublient pas leurs racines. Mais un matin, les enfants découvrent que le camp s’est transformé en une chose bien plus sombre. Véritable épicentre traumatique de l’enfance du narrateur, cet épisode ne commencera à s’éclaircir que des années plus tard au fil de rencontres fortuites – à Paris avec une lectrice de Salinger devenue avocate, ou à Berlin avec un ancien instructeur en chef du camp.
Entrelaçant fantômes du passé et du présent, réalité et fiction, Eduardo Halfon approche peut-être dans Tarentule comme nulle part auparavant les fondements de son identité : le cadre strict et rigoureux de la religion juive et le giron enveloppant et maternel du Guatemala.
Après une rencontre virtuelle en 2021, Eduardo Halfon retrouve, en chair et en os cette fois, l’écrivain et critique flamand Roderik Six pour un entretien prometteur.
« La férocité se mêle à la consolation, dans ce récit aux allures de conte noir et poignant où Halfon ausculte et interroge, une fois encore, l'identité et sa transmission. »
« Habité par une gravité inédite chez Halfon, ce roman tout en tension explore magistralement la possibilité de faire le tri entre ses traumas et ses racines. »
à propos de l'auteur
Eduardo Halfon est né au Guatemala en 1971 et a passé une partie de sa jeunesse aux États-Unis, où il a fait des études de génie industriel puis de littérature. Après ses études, il est revenu dans son pays natal pour enseigner la littérature à l’université. Il a ensuite vécu aux États-Unis, en Espagne et en France avant de s’installer à Berlin avec sa femme et son fils. Auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles traduits dans une quinzaine de langues, il a été couronné en 2018 du Prix national de littérature Miguel Ángel Asturias au Guatemala. En France, son livre Signor Hoffman a reçu le prix Roger Caillois 2015 et Deuils le Prix du Meilleur Livre étranger 2018. Paru en septembre 2024, Tarentule a reçu le prix Médicis étranger.
à propos du modérateur
Roderik Six (né en 1979) est critique littéraire pour Knack. Avec son premier roman Vloed (non traduit), il a remporté le prix “De Bronzen Uil”. Son deuxième roman Val (non traduit) a reçu le prix triennal de littérature de la province de Flandre occidentale. Ses romans Volt et Monster (non traduits) ont également été salués. Roderik Six vit et travaille à Gand.
Organisation : Passa Porta