Nino Haratischwili
« Parfois, il fallait que j’arrête d’écrire à cause de toutes ces horreurs. » En 1 280 pages, Nino Haratischwili raconte la grandiose épopée d’une famille géorgienne en Union soviétique. Ce livre colossal se lit tantôt comme une fable, tantôt comme un cauchemar. Fascinant d’un bout à l’autre. Peter Vermeersch questionne Haratischwili sur son best-seller et son nouveau roman, Die Katze und der General.
Le portrait d’une famille et d’un pays
La Géorgie est « un pays qui regrette encore l’âge d’or qu’elle a connu entre le dixième et le treizième siècles, et qui espère un jour retrouver cet éclat d’autrefois (eh oui, dans notre pays, progression signifie toujours aussi régression) », dit Nitsa Jasji dans La Huitième Vie (pour Brilka). Elle raconte à la petite Brilka la vie de sept de ses ancêtres, explorant à travers eux l’histoire mouvementée de la Géorgie.
Une histoire sanglante
Haratischwili voulait d’abord écrire un roman sur la Géorgie des années 1980 et 1990, époque de la pérestroïka et des guerres séparatistes chaotiques qui ont ébranlé le pays. Se rendant compte des difficultés qu’elle aurait à faire comprendre ces événements dramatiques au public occidental, elle est remontée de plus en plus loin dans le passé pour aboutir à un roman colossal retraçant la révolution russe, les années « plus ou moins » folles et Staline vus par la Géorgie.
Nino Haratischwili (1983) écrit des romans et des textes de théâtre. Elle a étudié la réalisation de cinéma à Tbilissi et la mise en scène théâtrale à Hambourg. Ses textes dramatiques ont été primés à plusieurs reprises. Parfaitement bilingue, elle écrit depuis l’âge de douze ans tant en allemand qu’en géorgien. Son premier roman Juja a été nominé pour le Deutscher Buchpreis et a remporté le Prix du meilleur premier roman de la Buddenbrookhuis à Lübeck. La Huitième Vie (pour Brilka) a notamment reçu le Prix Anna-Seghers et le PEN Translates Award.
Dédicaces
Nino Haratischwili dédicacera ses livres à 16:30 à De Markten. Les livres seront disponibles sur place.
Passa Porta, Goethe Institut, Uitgeverij Atlas Contact, VBK België, De Markten
Photo Nino Haratischwili © Danny Mer Sollsuchstelle
Bientôt à
Sur Robinson
Myriam Leroy, Emmanuelle Pirotte, Camille Pier en duo avec Joëlle Sambi et Aliénor Debrocq réinventent, chacun(e) à sa façon, le mythe de Robinson, avec l’interprétation graphique de leurs textes par Thierry Bouüaert.
Bouquinistes
Dimanche, lors de notre marché du livre d’occasion à la Bourse, venez dénicher quelques pépites littéraires et échanger d’anciens bouquins contre des pages fraîches.
Brussels International: Aleksandra Lun à propos de la langue maternelle et des autres langues
Ces auteurs qui choisissent d’écrire dans une autre langue que la leur.