Rencontre avec Esther Kinsky
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Les livres de l’Allemande Esther Kinsky explorent les frontières de la littérature. Son travail relève-t-il de la fiction, de l'autofiction ou des mémoires ? Les critiques se déchirent sur la question. Mais ils s’accordent en revanche sur une chose : son génie narratif.
Dans Le Bosquet (éds. Grasset), une femme voyage seule dans le paysage hivernal de l'Italie, en évitant les villes. Elle était censée faire ce voyage avec son mari, mais il est mort, et elle n'a plus que ses vêtements avec elle. Elle les perdra aussi, et jusqu’à sa propre odeur. La façon dont elle vit et décrit le paysage - la nature, les couleurs, la lumière - fait apparaître la profondeur de son chagrin.
Dans La Rivière (éds. Gallimard), une femme s'installe dans la banlieue de Londres, dans un quartier où vivent de nombreuses personnes migrantes. Tous parlent une langue différente et ont un rapport singulier avec la ville. La femme fait de longues promenades le long de la rivière Lea, elle arpente les endroits où la ville et la campagne se confondent, dans une pérégrination entre rêve et réalité.
Dans son dernier roman, Rombo (pas encore traduit en français), sept habitants d'un petit village de montagne italien isolé parlent de la manière dont les catastrophes naturelles ont marqué leurs vies. Lentement mais sûrement, ils ont appris à nommer les failles que les tremblements de terre y ont laissées, entre peur partagée et souvenirs intimes.
Esther Kinsky est une écrivaine fascinante, qui passe du banal au sublime avec la même minutie. Ecrivant, elle cherche constamment à savoir quelle place on peut occuper en tant qu'êtres humains dans ce monde.
À propos de l’autrice
Esther Kinsky (1956) est une autrice et une traductrice renommée en Allemagne, notamment de poésie anglo-saxonne. Elle a longtemps vécu à Londres, puis séjourné en Europe Centrale et en Italie. Parmi les nombreuses distinctions qu’elle a reçues, citons le Prix Paul Celan et le Prix Franz Hessel, et, pour Bosquet, le prestigieux Prix de la Foire de Leipzig. La traduction de son roman La Rivière chez Gallimard en septembre 2017 lui a valu un accueil enthousiaste.
à propos de la modératrice
Charlotte Van den Broeck (1991) est une autrice belge néerlandophone. Sa poésie est traduite en allemand, anglais, espagnol et en serbe. En 2019, on découvrait ses premiers poèmes en français dans Noctambulations (éds de l’arbre de Diane), un recueil évoquant la place de la femme dans le monde postmoderne, le doute existentiel et les péripéties amoureuses.
N'oubliez pas l'heure d'été. Le dimanche 26 mars, l'heure changera de 2:00 à 3:00.
ORG. Passa Porta, Uitgeverij Pluim, Goethe Institut
photo © Yves Noir
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