Beata Umubyeyi Mairesse, en mémoire du génocide au Rwanda

On dit souvent des écrivains qu’ils sont des observateurs à taille humaine de nos sociétés. Qu’ils décrivent les événements de l’intérieur, nous permettent de les vivre « à la place de ». Tous tes enfants dispersés est un excellent exemple de ce pouvoir de la littérature. En retraçant, sur trois générations, l’histoire d’une famille meurtrie par le génocide rwandais, Beata Umubyeyi Mairesse nous permettre d’entrevoir, d’imaginer, d’effleurer, la souffrance des victimes, directes et indirectes, de ce drame.

« Quand je suis arrivée en France, confiait-elle en février dernier à Franceinfo Afrique, j’ai réalisé, que malgré toute la gentillesse et l’hospitalité que les gens me montraient, rares étaient ceux désireux d’entendre ce que j’avais à raconter ; alors j’ai décidé de me taire… Au bout de quinze ans je me suis mise à écrire, mais en faisant le choix de la littérature ». Car c’est bien d’un roman dont il est question. Un texte primé par le Prix des 5 Continents de la Francophonie 2020, un prix international décerné par un jury composé d’auteurs et autrices (JMG Le Clézio, Wilfried N’Sondé, Paula Jacques … entre autres) parmi dix finalistes sélectionnés par les comités de lecture partenaires (Belgique, France, Congo-Brazzaville, Sénégal, Québec et désormais Vietnam).

A l’occasion de sa venue à Bruxelles, Beata Umubyeyi Mairesse s’entretiendra de son livre, de son prix et de l’impact de celui-ci et plus largement de son œuvre au micro d’Edith Bertholet. L’entretien sera entrecoupé par la lecture de différents extraits de son livre, en duo, afin de nous plonger dans l’univers et la langue si riches de l’autrice.

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interview de Beata Umubyeyi Mairesse par la librairie Mollat pour son roman Tous tes enfants dispersés.

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photo beata umubyeyi mairesse © Rodolphe Escher. Flammarion.